Home Société Civile COMMUNIQUE DE PRESSE : LUTTE CONTRE LA DEFORESTATION EN COTE D’IVOIRE – La REDD+ remet 70 millions F CFA à 7 villages et 10 motos à 5 ONG.
COMMUNIQUE DE PRESSE  : LUTTE CONTRE LA DEFORESTATION EN COTE D’IVOIRE – La REDD+ remet 70 millions F CFA à 7 villages et 10 motos à 5 ONG.

COMMUNIQUE DE PRESSE : LUTTE CONTRE LA DEFORESTATION EN COTE D’IVOIRE – La REDD+ remet 70 millions F CFA à 7 villages et 10 motos à 5 ONG.

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Abidjan le 29 Mars 2019 – Le Secrétariat Exécutif Permanent de la REDD+ (SEP REDD+) a accueilli ce Mercredi 27 Mars 2019 une double cérémonie de remise de chèques symboliques de 70.000.000 F CFA à 7 villages de la région de la Mé (en raison de 10.000.000 F CFA par village) et de 10 motos à 5 ONG (2 motos par ONG) afin de les accompagner dans leur engagement au mécanisme REDD+.

« Cette cérémonie est le fruit de la bonne coopération entre le Secrétariat Exécutif Permanent de la REDD+ et l’ensemble des structures de mise en œuvre de ces projets », se félicite son 1er Responsable. Selon Colonel AHOULOU Kouamé Ernest, « ce don vise à mettre à la disposition de ces ONG du matériel roulant afin de faciliter leur accès dans les régions du Programme d’Investissement Forestier (PIF) et en vue d’impulser le Plan de Développement local de 7 villages de la région de la Mé ».

Pour la Chargée de mission à l’Agence Française de Développement, l’AFD est aux côtés de la Côte d’Ivoire avec les Fonds du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), sur un grand nombre de problématiques et en particulier sur les questions de l’agriculture durable, de la protection de l’environnement et de la lutte contre le changement climatique. Mme Caroline PIQUET estime à plus de 130 milliards de F CFA, les fonds qui ont été engagés dans les secteurs de l’agriculture et de l’environnement. Elle qualifie de novateur le Projet REDD+ de la région de la Mé, « à la fois sur des questions de développement territorial, de sécurisation foncière, d’agriculture zéro-déforestation, de cartographie et de gestion durable des ressources forestières, dans le cadre de la stratégie nationale REDD+ ». Cette cérémonie de remise de chèques est aux yeux de Mme PIQUET, « l’aboutissement d’un processus participatif qui a associé les 7 villages dans la définition de leurs besoins pour l’élaboration et la mise en œuvre de plans de développement locaux à vocation économique et sociale ». Ces plans de développement locaux ont été élaborés avec l’appui du Ministère du Plan et du Développement et de NITIDAE,en charge de la mise en œuvre du Projet pilote de la REDD+ dans la Mé.

Au nom du Directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire et de Mme Salimata FOLLEA, Coordonnatrice de projets au siège de la Banque mondiale à Washington , M. Abdoulaye GADIERE a expliqué que le don de 10 motos aux 5 ONG a pour objectif de « compenser le déficit de matériel pour certaines et  accroître la capacité de production pour d’autres , avec comme résultat escompté une augmentation de leur productivité en vue de permettre à la Côte d’Ivoire de relever les défis qui se dressent sur son chemin dans la lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts ».

A cet effet, ces 5 organisations ont été formées les 27 et 28 Mars 2019, afin d’être outillées pour la sensibilisation des communautés au mécanisme REDD+.

Madame la Directrice de Cabinet Adjoint, représentant le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable a exhorté les bénéficiaires à faire bon usage des dons reçus afin de sensibiliser les populations sur les effets du changement climatique et les pesticides obsolètes. Mme KABA Nasseré d’ajouter que le ministère a associé les Comités de gestion des 7 villages et la société civile au projet REDD+ de la Mé en vue de sa réussite. Les villages concernés par la remise de chèque sont : Allosso 1, Aboisso-Comoé, Bieby, Diasson, Kossandji, Mebyfon et Mopodji. Concernant le don de motos, les 5 ONG choisies, ont, dit-elle, été « sélectionnées sur une base compétitive » et reçoivent ces « 10 motos pour soutenir l’action du gouvernement dans les Régions du Moronou, du Gbêkê, du N’zi, de l‘lffou, de la Nawa, de San-Pedro, du Guemon et du Cavally ».

Par les voix de Mme Alice KATIA, Porte – Parole des ONG et M. Hyacinthe SEKA, Représentant des 7 villages, les bénéficiaires ont exprimé leur gratitude au Ministère de l’Environnement et du Développement Durable et ont promis d’utiliser les dons reçus à bon escient.

  1. Abdoulaye GADIERE, Spécialiste Principal en Environnement à la Banque mondiale a rappelé que la REDD+ a bénéficié d’un fonds initial de1 milliard 900 millions F CFA sur la période 2014-2017, avant de recevoir, au regard de ses acquis, un fonds additionnel de 2 milliards 500 millions F CFA sur la période 2017-2019 en vue de la préparation de la Côte d’Ivoire au processus REDD+. Les différents financements ont, dit – il , permis d’aboutir à l’élaboration et l’adoption d’une stratégie nationale REDD+, l’élaboration des instruments de sauvegarde environnementale et sociale, le renforcement des capacités du Secrétariat Exécutif Permanent de la REDD+ en ressources humaines , le renforcement de la communication et de la sensibilisation des communautés , le renforcement des capacités techniques et logistiques de la société civile , l’appui à l’alignement des documents de stratégie sectorielle, l’appui à la préparation du Programme de réduction des émissions autour du Parc National de Tai qui devrait permettre à la Côte d’Ivoire de bénéficier de paiements à hauteur de 40 milliards F CFA  sur la période 2020-2024 ainsi que le financement du Programme d’Investissement Forestier (PIF) d’un montant de 7 milliards 500 millions F CFA pour la reconstitution du couvert végétal axé sur 8 régions de la Côte d’Ivoire dont 4 au Sud-Ouest et 4 au centre. Outre la REDD+, la Banque mondiale finance la mise en œuvre du Mécanisme Spécial de Dons en faveur des Communautés Locales (DGM), du Projet de Gestion des Pesticides Obsolètes en Côte d’Ivoire (PROGEP-CI) et du Projet d’investissement de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA).

Les ressources forestières ivoiriennes subissent une forte dégradation à cause de l’action non contrôlée de l’homme. En effet, selon une étude réalisée par le BNETD pour le compte du SEP REDD+, la couverture forestière ivoirienne est passée de 16 millions d’hectares dans les années 1900 à 3,4 millions d’hectares en 2015. Cette situation alarmante justifie l’adhésion de la Côte d’Ivoire au mécanisme international de Réduction des Emissions de gaz à effet de serre issues de la Déforestation et de la Dégradation des forêts (REDD+) en Juin 2011.

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