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LUTTE CONTRE LA DEFORESTATION EN CÔTE D’IVOIRE

LUTTE CONTRE LA DEFORESTATION EN CÔTE D’IVOIRE

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A l’instar des autres pays du monde, la République de Côte d’Ivoire célèbre, aujourd’hui, mardi 21 mars 2017, la Journée internationale des Forêts. Établie depuis le 28 novembre 2012 par la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies (Onu), cette journée fixée au 21 mars, est une opportunité pour chaque pays de faire le bilan de sa gestion forestière en prenant en compte les défis nouveaux portant sur le changement climatique.

Le changement climatique qui est dû à l’augmentation de la concentration des gaz à effet de serre (vapeur d’eau, de dioxyde de carbone (CO2 ou gaz carbonique), méthane (CH4), protoxyde d’azote (N2O), etc.) dans l’atmosphère est engendré par les activités humaines en majorité. Le changement climatique et les forêts sont indissolublement liés à travers le double rôle que jouent les forêts. D’une part les forêts contribuent à la lutte contre le changement climatique en piégeant et stockant l’un des principaux gaz à effet de serre, le Dioxyde de carbone (CO2). Ce rôle essentiel de la forêt est possible grâce au phénomène de la photosynthèse qui permet à l’arbre de récupérer les dioxydes de carbone présents dans l’atmosphère, de les stocker dans le bois et au niveau du sol. D’autre part, lorsqu’elles sont détruites, surexploitées et incendiées, les forêts libèrent ce principal gaz à effet de serre et deviennent donc une source principale d’émission de gaz carbonique (CO2) qui contribue à hauteur de 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre par année.
En Côte d’Ivoire, les émissions de gaz à effet de serre proviennent de plusieurs secteurs d’activités notamment l’agriculture, Energie, le Transport.
Dans le cadre de la lutte mondiale contre le changement climatique, plusieurs initiatives sont en cours afin de contribuer à cette lutte globale. En la matière, la Côte d’Ivoire est engagée surtout que sa forêt est en perte de vitesse.
Recouverte de 16 millions d’hectares de forêts en 1900, la Côte d’Ivoire se retrouve avec moins de 3,5 millions, aujourd’hui. Et, la régression, selon des données officielles, s’est voulue soutenue : disparition de 7,8 millions d’hectares de forêts en 1990 ; 5,1 millions en 2000 ; 3,4 millions en 2015. Une disparition sans pause.
Une véritable catastrophe écologique qui, les gouvernants en sont conscients, a des conséquences humaines, environnementales et économiques désastreuses. Outre les efforts nationaux pour remonter la pente, le gouvernement ivoirien, selon de sources officielles, a adhéré depuis 2011, au Mécanisme International de Réduction des Émissions de gaz à effet de serre issues de la Déforestation et de la Dégradation des forêts (REDD+) proposé en 2005 dans le cadre des négociations internationales sur le Changement Climatique. Objectif : lutter contre le réchauffement climatique provoqué par les émissions de gaz à effet de serre induites par la destruction des forêts. Il s’agit d’utiliser les forêts pour réduire la quantité de gaz carbonique présente dans l’atmosphère. S’appuyant sur des incitations financières et indirectement liée au marché du carbone, cette initiative qui comprend trois phases que sont la préparation, la mise en œuvre et la phase de paiement permettra à terme de rémunérer la Côte d’Ivoire sur la base de ses efforts de non déforestation et de restauration de son couvert forestier.

Actuellement en phase de préparation, la Côte d’Ivoire a pu obtenir quelques résultats clés notamment :
1. Elaboration de sa stratégie nationale REDD+ présentée à la COP 22 à Marrakech ;
2. Intégration de la REDD+ dans le Plan National de Développement (PND) ;
3. Mise à la disposition du Ministère du plan et du Développement, d’un outil de planification  » outil T21″ qui permettra de s’assurer entre autres de la prise en compte de la problématique REDD+ dans les programmes sectoriels du gouvernement ;
4. Création d’une cellule de Mesure, de Notification et de vérification des efforts de restauration des forêts. Ce qui a permis à la Côte d’Ivoire de soumettre son Niveau d’Emission de Référence des Forêts (C’est-à-dire le niveau à partir duquel la Côte d’Ivoire sera évaluée dans ses efforts de lutte contre la déforestation) aux Nations Unies.
L’étape de mise en œuvre du mécanisme REDD+ qui débutera en janvier 2018 permettra d’opérationnaliser la stratégie nationale REDD+. Cette seconde phase de la REDD+ devra permettre d’inverser la tendance de la déforestation en Côte d’Ivoire tout en réduisant la pauvreté au niveau local à travers l’instauration d’un Système de Paiement pour Services Environnementaux.


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